10 May 2022

Palingénésies

Deux en scène pluridisciplinaire
de et avec Camille Desmarest et Captain Simard

Durée du spectacle : 45 min

Chez les philosophes stoïciens, le terme Παλιγγενεσία ou palingénésie – soit littéralement le fait de “naître à nouveau” – désigne la reviviscence périodique de l’univers après sa destruction par le feu, dans un mouvement d’éternel retour.
C’est ce mouvement que Camille Desmarest et Captain Simard se proposent de traduire dans une forme pluridisciplinaire mêlant danse, musique et poésie.

Palingénésies explore ainsi les phénomènes de régénération qui sont à l’œuvre aussi bien à l’échelle intime qu’à celle de la relation, dans le temps éphémère et pourtant renouvelé de la représentation scénique.


Crédits :

Captain Simard : textes, musique, chant, guitare, hulusi, percussions, lectures, mouvements.
Camille Desmarest : chorégraphie, danse, textes, lecture, mélodica.

Chanson ‘Cade l’Uliva’ (trad.) interprétée par Wanda Woloszyn.
Mixage : Captain Simard.
Bande sonore : No Turning Bach.
Conception, mise en scène : Camille Desmarest & Captain Simard.

J’ai choisi d’évoquer cette notion de palingénésie à différents niveaux, qu’il s’agisse de renaissance à l’échelle individuelle, d’éloignements et de rapprochements dans la relation à deux, ou encore de mémoire populaire en lien avec les processus révolutionnaires à l’échelle collective.
Pour l’écriture des textes comme pour les musiques, il nous a semblé intéressant de mêler création pure et bribes de matériel préexistant, en puisant dans des formes traditionnelles – mettant par là même en lumière le processus d’éternelle renaissance qui est à l’œuvre dans l’art populaire, et qui contribue à nouer et dénouer les relations tout en s’adressant à la part la plus intime de chacun d’entre nous.

Captain Simard

Le travail autour de l’élément feu, central dans la notion de palingénésie, occupe une place importante dans l’élaboration chorégraphique de cette pièce. En médecine traditionnelle chinoise par exemple, le feu est associé au cœur, à la langue – qui est présentée comme la pointe du cœur, et j’ai créé une partie des danses en partant de ces parties du corps. Les solides de Platon, associés aux divers éléments, ainsi que les travaux de Laban sur l’harmonie spatiale, m’ont également guidée dans la conception des danses. Enfin, la notion de rituel, en lien avec le processus cyclique de la palingénésie, a beaucoup nourri mon travail : comment est-on présent.e à ces instants particuliers ? Quelle conscience a-t-on de ces gestes et de ces actions qui leur confèrent un sens particulier ?

Camille Desmarest