Danse sur Trait – collaboration avec Bertrand Flachot et Captain Simard
Dimanche 18 septembre 2022
Commande pour les Journées Européennes du Patrimoine au Musée départemental de Seine-et-Marne
77750 Saint-Cyr-sur-Morin
Camille Desmarest et Bertrand Flachot se relaient pour emmener les spectateurs à travers l’exposition “La Part du Trait” . La recherche chorégraphique dialogue avec l’œuvre plastique ; où comment le mouvement se dessine dans l’espace et le corps se fait instrument d’écriture. Une proposition d’incarner la définition que Stéphane Mallarmé donne de la danse : “poème dégagé de tout appareil du scribe”. dans Stéphane Mallarmé, « Ballets », “Crayonné au théâtre”, “Divagations”, “Œuvres complètes II”, Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2003, p.171.
Habillage sonore : Captain Simard – Claviers : Captain Simard et Jérémie Porat – Saxophone : Tristan Navailh – Violon : Alex Deville – Basse, batterie : Arthur Defrance – Batterie, percussions, voix : Captain Simard Prise de vue, prise de son, montage : Captain Simard
- Variation on a Dystopian Dream
- Orange Variation on a Dystopian Dream
Captation de la performance à l’usine Macocco – Nangis :
Chorégraphie & Interprétation : Camille Desmarest
Commandé par l’Espace Culturel Nangis (Marion Geoffroy).
Music : Keyboard Sonata in A major, Wq65/32, H135: Andante con tenerezza by Carl Philipp Emanuel Bach
Caméra et Montage : Mathieu Simard
Remerciements à Sylvian Fournier et Jean Guizerix.
Photos disponibles :
http://camilledesmarest.com/orange-variation-on-a-dystopian-dream
“Orange Variation on a Dystopian Dream a été créée pour l’usine de vitrage Macocco à Nangis en septembre 2015, dans l’optique d’explorer le rapport de l’individu à lui-même et à sa singularité face à l’uniformité.
La reprise de phrases chorégraphiques, comme une réminiscence du fonctionnement circulaire des machines, puis leurs variations se font écho suggérant une échappatoire à un environnement déshumanisé.
La pièce a ensuite été adaptée en une version plateau. La transposer dans un contexte autre que celui pour lequel elle a été créée renvoie à la dimension de la perte : perte des repères humains et spatio-temporels, décomposition des souvenirs, mais également résurgences, d’où cette idée de variation qui s’offre à nouveau comme un moyen de lutte et de préservation de l’individu.
Car une variation implique – à l’instar de la musique de Carl Philippe Emmanuel Bach choisie pour la pièce – des altérations par rapport à un thème ou un environnement initial, qui demeure présent en filigrane au-delà des déformations subies.
Ainsi, le costume de scène est une tenue de travail portée le bas en haut et vice-versa, soulignant la continuité du souvenir malgré la disparition de l’environnement initial. Souvenir de soi avant tout, cette pièce parle ainsi de la survivance de l’identité humaine au-delà des altérations du temps, de l’espace ou de la matière, et traduit en des termes chorégraphiques la recherche d’un processus vital de préservation.”
Camille Desmarest.